Historique

 

A l’origine :

 Si l’on se réfère à la tradition, le travail de l’argile dans la région de Ferrière la Petite se perd dans la nuit des temps.
D’une part , on a mis à jour dans les environs: au bois Castiau, à la carrière, au cours de la construction de la voie ferrée, des tombes romaines et mérovingiennes contenant de nombreux fragments de poteries.
D’autre part, dans les comptes de la massarderie de Ferrière la Grande qui était la même pour Ferrière la Petite, les 2 villages voisins formant une même paroisse, on trouve des preuves multiples de l’existence des poteries, dans les comptes du XVII siècle.
En raison de la nature des terrains, les potiers trouvaient sur place des argiles et marnes de compositions variées. Ils produisaient une poterie ordinaire, dite poterie de terre rouge, qui présentait le défaut de rester très poreuse. Plus tard, ils découvrirent un genre de céramique, appelée terre vernissée; les objets fabriqués, d’usage courant, le plus souvent utilitaires, répondaient aux besoins de l’époque, aux demandes de la clientèle: des écuelles, cruches, bouteilles, pots, saloirs, tuyaux. Il existait aussi une fabrique de pipes. En 1715 André Jenot était surnommé “le faiseur de pipes” et une rue de Ferrière la Petite était baptisée “rue de la Piperie”.

 

La Poterie, de Gilles Gibon en 1718 à Henri Auguste Lambert en 1957 :

En 1718 Gilles Gibon est arrivé à Ferrière la Petite, venant de Bouffioulx de la région de Charleroi en Belgique. il apportait avec lui des techniques plus évoluées. C’est le début d’une période de plus de 200 ans d’activité de poterie à Ferrière la Petite, activité qui pris fin en 1957 avec la fermeture de la poterie Lambert, la dernière des 12 poteries qui étaient en activité dans le village.

 

La Faïence, de Charles de Bousies & Louis-Joseph Delannoy en 1789 à Aimée Delmer en 1871 :

La faïence fine développée vers 1760 par les Anglais connaît un franc succès en Europe où de nombreuses manufactures se créent durant la 2ème moitié du XIII siècle.
C’est dans ce contexte que 2 citoyens, Charles de Bousies, ancien seigneur de Ferrière la Petite et Louis-Joseph Delannoy, riche habitant de Damousies, s’associent pour ouvrir à Ferrière la Petite une faïencerie en 1789.
La faïencerie de Ferrière la Petite a produit de la vaisselle de table de 1789 à 1871 avec la fermeture de la faïencerie d’Aimé Delmer.

 

1977 La réhabilitation sous l’impulsion de Umberto Battist et Jean Moncomble :

Pendant 20 ans l’ancienne poterie Lambert resta à l’abandon, le bâtiment et le four-bouteille se dégradaient. Les poteries et les faïences se dispersèrent chez les particuliers.
C’est en 1977 sous l’impulsion d’Umberto Battist, maire de Ferrière la Petite, et de Jean Moncomble adjoint, qu’il fut décidé de réhabiliter aussi bien le four-bouteille que le bâtiment de la poterie Lambert en un musée pour y recevoir et exposer les productions de faïences et de poteries de Ferrière la Petite.

 

Aujourd’hui un Musée vivant :

Aujourd’hui  l’association “Terre, Art et traditions” a fait de ce lieu un Musée vivant avec d’une part le Musée proprement dit avec son four-bouteille et ses collections de poteries et de faïences et d’autre part avec la relance d’ateliers de poterie aussi bien en terme de production que d’initiation avec de nombreuses activités à destination de tous publics petits et grands, qu’il s’agisse de tournage ou de modelage